Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   Village de :    BLENI

 

 

 

 

 

 

        

Nom senoufo :  GNIDAN                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français BLENI  et ses habitants « blenilais ».

            En senoufo, le village est appelé GNIDAN et ses habitants appelés « gnidansi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de BLENI est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 20 km du chef lieu. 

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Kanguenigué, Kayigniguè, Koulnonhô et Blokayi.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Nanouro Arouna TRAORE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Bléni a été fondé par Kangwè TRAORE  venu du village de Wossi. Plus tard, un homme portant le nom de famille DEMBELE, vint s’installer au bord du marigot avec ses neveux. Arriva ensuite la famille BAMBA.

Craillant les razzias, les familles DEMBELE et BAMBA rejoignirent celle de Kangwè TRAORE pour mieux s’organiser et résister aux assaillants. La chefferie revint à la famille TRAORE qui l’exerce encore de nos jours. L’actuel chef est TRAORE Nazé, descendant de Kangwè. 

Ils donnèrent le nom « Gnidan » au village qui sera appelé plus tard Bléni. « Gnidan » veut dire « bonne terre » en senoufo. Nous ne savons pas si c’est à cause du marigot ou de la plaine, qu’ils ont donné ce nom au village. Nous ne connaissons pas l’époque de fondation du village, mais nous savons qu’il est très ancien ; car c’est un des premiers villages qui ont eu des animaux sacrés comme l’âne et le bouc.

 

2 - Evénement du village

 

D’après les anciens, il y a eu deux batailles qui ont marqué le village.

La première a été celle de Samory TOURE. Celle-ci n’a pas détruit le village, mais a contraint les guerriers du village à se cacher dans le bois sacré du village. Ce bois sacré qui les aurait sauvé existe toujours.

La deuxième a été celle de Kommon. Celle-ci non plus n’a pas détruit le village. Mais les anciens racontent que les nombreux néré qui ont poussé autour du village, sont issus des selles des guerriers de Kommon qui assiégeaient le village.

La méningite a fait une fois un grand ravage dans le village.

Les travaux forcés au temps du chef de canton Tembani de Samorogouan, ont marqué le village.

SAMATE Lognara témoigne qu’il a été lui-même amené de force à Samorogouan pour ces travaux. Son travail consistait à chercher le bois de chauffe pour la femme du chef. ; il dormait sur les terrasses des maisons. A la fin des travaux forcés, le dernier chef était Katé.

            D’après N’Go TRAORE, il y a eu un homme du village de Dinh qui est venu implanté un islam radical qui incitait à l’abandon des coutumes. Cela a généré un conflit entre les habitants du village. Mais grâce à l’intervention des anciens, la situation s’est un peu décantée. 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Bleni, la chefferie coutumière est détenue par les bolon. L’actuel chef coutumier se nomme Moussa SANOGO. L’administration du village est assurée par la famille TRAORE ; l’actuel chef de village est Nazé TRAORE.  

 

2 – La généalogie des chefs

 

Voici la généalogie des chefs coutumiers : Goughoro, Tangogo, Kanse, Wodjemsé, Fagnougo, Nadô, Founeregue, Nagounanou, Fatozanga, Sambi, Yifo, Yifo Nazé, Tiekounouzana, Titanga, Tiezanga, Sambi.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le totem du chef de village est la panthère et le chat. Le chef ne doit pas faire la bagarre à cause de la terre.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; les actuels conseillers sont Moussa DAO et Yacouba TRAORE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Sirafa SANOGO.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

 

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Bléni compte 2161  habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

            Dans le village de Bléni, il y a cinq principales ethnies : senoufo, bolon, kado, mossi et samogho.

Les grandes familles autochtones qu’on trouve à Bléni sont les suivantes :

-         famille TRAORE dont le totem est la panthère et le chat ; le responsable est Nazé

-         famille OUATTARA dont le totem est le chien ; le responsable est Nataga

-         famille DAO dont le totem est le singe ; le responsable est Lagno

-         famille SAMATE dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Logna

-         famille BAMBA dont le totem est le caïman ; le responsable est Koulfan

-         famille DIABATE dont le totem est le perroquet ; le responsable est Noufou

-         famille SANOGO dont le totem est le python ; le responsable est Moussa

Les habitants de Bleni ne se marient pas avec ceux des villages de Sougouma et de Tèmètèmèsso. La cause est qu’au temps de la guerre du Kénédougou, les femmes mariées à Bleni et qui étaient originaires de ces villages, ont eu leurs enfants qui sont allés livrer le secret du village au village d’origine de leur mère.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il y a des forgerons dans le village. Ils portent le nom de famille TRAORE et sont  des autochtones.

            Ils n’extraient plus le fer ; ils transforment les métaux de la sidérurgie moderne. Ils font aussi la sculpture. Leurs femmes ne font pas d’activités spécifiques.

Ils n’ont pas de rites propres à part le sacrifice à l’enclume. Ils n’ont pas d’instrument de musique. Ils se marient aux autres sauf avec les peuls et les griots.

 

                        2 – Les griots

 

            Il y a des griots dans le village. Ils portent le nom de famille DIABATE et sont autochtones du village.

Ils n’ont pas de rites propres. Ils se marient entre eux seulement.

 

 

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Karim TRAORE au quartier Kayigniguè.

Ils ont des cérémonies propres : funérailles d’un membre, adhésion d’un nouveau membre, adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut deux poules blanches et douze noix de cola. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a quatre associations de culture dans le village ; ce sont : Koulfié Kazana, Dan Iyèrèrla, Soukonzana et Samazana.

Il y a huit Groupements de Producteurs de Coton (GPC) : Kanigué, Koulnogo, Tiéwouleni, Bolon, Balebougou, Issabougou, Kadja Koulé, Kapissegué.

Il y a une association de femmes dans le village dont la responsable est Zoba SANOGO.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Bleni on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-         deux groupes de balafon dans les quartiers Dagniguè et Koulmonhon ; les responsabls respectifs sont Abdoulaye TRAORE et Lamoussa OUATTARA. Le premier balafon est venu de Nèba. Bèguèpè en a été le plus grand joueur. Aujourd’hui, Lamoussa OUATTARA est le plus grand joueur.

-         Le « Sitianhanki » joués par les femmes

-         Le « Korigué » grand tam-tam d’initiation

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

 

 

 

 

 

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques dans le village. Il y avait un lieu de culte ; la maison est aujourd’hui tombée en ruine. Le premier chrétien du village a été Jean-Pierre TRAORE.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. N’Gognaga TRAORE a été le premier musulman du village et l’actuel imam est Yacou KARAMOGO. Les deux précédents imams sont Omar TRAORE et Noumoussa TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

              B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Bleni sont :

-         Le « Zèdè »  originaire de Bougoula au Mali ; il est adoré obligatoirement avec des chiens et chèvres. Le propriétaire est Nazé. Le totem de ce fétiche est le citron.

-         Le « Yinankadjougou » dont le propriétaire est Bougouzé TRAORE. Ce fétiche est originaire de Bankorosso

-         Le « Gna » originaire de Zékan et dont le propriétaire est Nataga OUATTARA 

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de Bleni, il y a un bouc et un âne comme animaux sacrés.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte en 1997.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 17 km, pour poursuivre leurs études.

 

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire et une maternité dans le village. Les structures ont été financées par la mission catholique avec une contribution de la population.

Il y a un dépôt pharmaceutique dans l’enceinte du dispensaire. L’infirmier chef de poste est Adama KONE.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 1999. Le jour du marché est le jeudi.

Les villages voisins qui y viennent sont : Sindo, Lerasso, Senasso, Zoumairi, Sokoro, Kongolikoro, Korkorla, Sana, Fananka et N’Gorlani.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village : un à l’école, réalisé par l’Etat en 2001 et un au dispensaire, réalisé par l’Etat en 2000.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a sept marigots : Wonou, Taaga, Wonibô, Gannigon, Kordjôgô, Ganssissiré, Legoné.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Bleni n’a aucune couverture en réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, patates, soja, riz etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960

Les endroits de brousse sont les suivants : Sifon, Doni, Sôriguè, Signèrè et Gangwa.

 

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  nanérégués 2007 (complétée en 2010)

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     Village de :    FAMA

 

 

 

 

 

 

                    Nom senoufo :  FAMA                            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs 2007 :      Bakary TRAORE et Abdoulaye TRAORE   

 

Noms des enquêteurs 2010 : Joseph SESSOUMA, Gilbert SESSOUMA

                                                    Issouf DAO         

 

I – Création et situation géographique du village

 

                A - Nom et situation géographique

 

                         1 – Le nom du village

 

               Sur la carte administrative, le village est appelé FAMA et ses habitants appelés « famalais » en français.

               En sénoufo le village est appelé  Fankanha et signifie « le village de Fankagnènè ». Les habitants sont appelés « fanhabi ». 

 

                            2 – Situation géographique du village

 

                  Le village de Fama est situé dans la province du Kénédougou. Il relève de la commune rurale de Sindo dont il est distant de 25 km du chef lieu.

                  Le village comprend trois grands quartiers qui sont : Kabango, Sagnila et Siguidougo.

 

                   B - Les récits de fondation et les événements du village

 

              1 – Quelques récits recueillis

 

Version de TRAORE  Gnènèzani, Chef du village

             Fankagnènè et  Siguipè, deux frères, tous chasseurs originaires de Sougouma sont les premiers à s’installer sur les terres du village de Fama. Après leur installation et suite à une consultation, un génie leur révéla qu’il était le maître des lieux et de toute la région. Ils avaient donc obligation de l’adorer.

Un autre homme appelé de Natien, venue de Sèrèyiwi de la République du Mali se joignit à eux. Ils lui confièrent l’adoration du génie à cause de leur activité de chasse. Ils signèrent un pacte qui est le suivant :

-Tout poulet tué au compte des deux chasseurs pour adorer le génie ne peut pas être partagé avec le détenteur du couteau d’adoration.

- Les deux chasseurs doivent au détenteur du couteau d’adoration, un gigot de tout gibier qu’ils tueront en brousse. 

Le village a ensuite connu l’arrivée des familles suivantes :

- La famille de N’Golo KONATE de la république du Mali. Les fondateurs lui confièrent la charge de prendre les animaux destinés aux sacrifices au  génie et de les remettre à TRAORE Natien.

 - La fmille de SANOGO Djoufolo de Nougouna originaire de Faton en région Nanérégué.

 - La famille de Yassouly SOGODOGO venue de la république du Mali.

 - La famille de TRAORE Zani un forgeron devenu fournisseur de munitions aux chasseurs.

 - La famille de SANOGO Baba venue de Sagni  dont certains membres sont installés aujourd’hui à Koulembougou.

   - La famille de Koulessama TRAORE venue de Paragnadougou dont certains membres sont installés à Sindo.

                                                                                        

 

 

          Version de  Klena SANOGO Chef de la famille SANOGO.

Un chasseur appelé Fankagnènè d’origine inconnue est le fondateur du village de Fama. Notre ancêtre qui n’avait pas de terre cultivable se mit à la recherche de Fankagnènè. Il traversa les villages de Gnaguenougo, Gnataan, N’Gorolani et le retrouva dans le village de Fama. IL s’y installa avec lui. Notre ancêtre SANOGO venait du village de Faton.

 

Version de TRAORE  Yadougo.

Nos ancêtres, TRAORE Fankagnènè et TRAORE Siguipè venus du village de Sougouma sont les fondateurs du village de Fama. A leurs installations ils ont croisé un génie qui leur a déclaré être le maître des lieux et de la région s’étendant jusqu’au village de Samoroghan. Aucun village n’existait dans la zone, même celui de Sindo.

            Au temps de la conquête coloniale, les colonisateurs (les blancs) sont arrivés dans la région et précisément dans le village de Bakoronidougou (république du Mali) ; ils demandèrent au chef du village, qui était le chef de la région. Celui-ci indiqua TRAORE Fankagnènè.

Après avoir tué ce chef, ils envoyèrent la cartouche vide à TRAORE Fankagnènè. Celui-ci la garda. Quand les blancs arrivèrent chez lui, il leur donna une poule plus leur cartouche vide. Face au courage de TRAORE Fankagnènè, les blancs lui proposèrent la chefferie (chef de canton). Il refusaet leur dit que le pouvoir du génie lui était suffisant. Il proposa de donner cette chefferie à ses parents dans la région de Samorogouan plus précisément dans le village de Sowassé.

TRAORE Fankagnènè avait signé une alliance avec les Miyanka (une ethnie) et leur avait donné sa fille en mariage.

 

2 – Les grands évènements de L’histoire du village.

 

          Version de TRAORE  Gnènèzani, chef du village   

-   Les tortures qu’infligeait le chef de canton Témani, ont fait quitté une partie des habitants du village pour s’installer dans les villages de Bèkanhan et de Koulembougou.

-   Deux familles, celle de N’Goulo KONATE et  celle de Natien TRAORE ont été décimées.

-   Un forgeron du nom de Zanga TRAORE, a quitté le village et se trouve de nos jours dans le village de Niangmèrè Kanha derrière le village de Sindo.

 

Version de TRAORE  Yadougo

- A la mort de TRAORE Fankagnènè, sous le règne de Témani, le village de Fama a été détruit. La population se réfugia en république du Mali dans un hameau appelé Tombo.  Plus tard la population est revue s’installer sur le site du village.

            - Quand les miyanka (une ethnie) ont appris que le village de Fama devait être attaqué par surprise, l’un d’eux est venu aviser TRAORE Fankagniènè. Ainsi la population du village da Fama quitta et se réfugia dans le village de Sowassé ensuite dans le village de Djerkadougou avant de revenir s’installer à Fama

 

 

 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

 

          A- La chefferie traditionnelle

 

                              1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

               Dans le village de Fama, il y a un seul chef qui assure l’administration du village et qui s’occupe des coutumes. L’actuel chef est Gnènizana TRAORE. Il est secondé par Yadougo TRAORE.   

 

   2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des différents chefs : Fankagnènè ; Siguipè ; Tikô ; Yayégué ; Gnazanga ; N’Golo ; Bêguè ; Labignan ; Navin ;  Bougouna et l’actuel qui est Gnènèzani. Ils portent tous le nom de famille TRAORE.

 

            3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

            Le chef ne doit pas s’asseoir sur l’escabeau utilisé par une femme ; il ne doit pas utiliser n’importe quel arbre pour son bois de chauffe ; il ne doit pas manger le « guingué ».

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

                                   

            Deux Sortes de chefferies administratives se sont succédées dans ce village : Il y a d’abords eu le délégué administratif établi sous la révolution ; il y a ensuite les conseillers avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers du village sont : Traoré Woussan ex délégué et aujourd’hui conseiller  et Dembélé Kadidia tous de la famille Traoré.

 

                        2 – Les rapports entre les deux chefferies

 

Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat. Il existe une mutuelle collaboration pour le développement du village.

 

 

 

 

 

 

 

 

III – L’organisation sociale du village

 

             A – La population

 

                           1 – Statistiques

 

         Selon le recensement administratif de 2004, le village de Fama compte 760 habitants.

                           2 – Familles, ethnies et origines

 

           Le village de Fama compte deux ethnies : sénoufo et marka

On distingue quatre grandes familles dans le village qui sont :

-                                                                    La famille TRAORE qui a pour chef Gnènèzani dans le quartier Pièmgbogoli.

-                                                                    La famille SANOGO qui a  pour chef Kléna dans le quartier Kigno Zani kapan ;

-                                                                    La famille SOGODOGO qui a pour chef Kéna dans le quartier Zanilé kapan

-                                                                    La famille KONATE qui a pour chef Konaté Bakary dans le quartier Zanilé kapan.

 

                           3 – Nom de famille et totems

 

          Il y a quatre noms de famille dans le village : TRAORE ; SANOGO ; SOGODOGO et KONATE.

-                                                                    La famille TRAORE ne mange pas la panthère, le chat et ne se marie pas aux griots et Bolon.

-                                                                    La famille SANOGO ne mange pas la tortue et le margouillat et ne se marie pas aux  griots et bolon.

-                                                                    La famille SOGODOGO ne mange pas l’éléphant et l’âne, et ne se maie pas aux  griots et bolon.

-                                                                    La famille KONATE n’a pas de totem.

 

         B- Les castes et associations

 

                           1 – Les forgerons

 

         Il y a une sorte de forgeron dans le village de Fama ; ce sont les « fombi ». Ils sont originaires du village de Diarani.

          Les hommes travaillent le fer et les femmes font la poterie. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

          Ils n’ont pas de rites propres et ne font pas de sacrifice à l’enclume. Leur totem est l’adultère.

 

                        2 – Les griots

 

           Il n’y a pas de griot dans le village de Fama.

 

 

 

                        3 – Les bouffons

 

Gnènèzani et Kagolaha, sont les deux bouffons du village. Gnènèzani Traoré est le premier bouffon du village. Le «Kanè et le Tiahanguè » sont leurs instruments de musique.

Les bouffons jouent le rôle de comédiens et de réconciliateurs. Leur totem est de participer à l’enterrement d’un autre bouffon  ou de commettre l’adultère.

 

 

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

Il y a un devin dans le village ; son nom est Traoré Yadougo. Il n’y a pas de guérisseur. La seule sorte de divination est le « Koroguè ».  Le savoir se transmet par initiation et par apprentissage.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il n’y pas  d’organisation de chasseurs dans le village à la date de l’enquête en 2007. Gnènèzani était le seul chasseur du village.

De nos jours (2010) il y a une organisation de chasseurs dans le village ; le responsable est Yotan TRAORE.

Les chasseurs ont des rites propres accomplis lors de l’adhésion d’un nouveau membre.

Ils n’ont ni fétiche commun ni instrument de musique.

Pour adhérer à la confrérie, il faut un poulet, une somme de 500 F CFA et des noix de colas.

 

                        6 - Les associations de culture

 

             Il y a des associations de culture dans le village, tant au niveau des femmes que des hommes.

            Chez les hommes on peut citer trois associations : Fagbognè qui a pour responsable Traoré Tahirou pour tout le village, Dèmè-dèmè qui a pour responsable Traoré Seydou et Hèrèma konon qui a pour responsable Traoré Kalifa

            Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC)

            Il y a trois associations de femmes

 

            C. Musique et loisir

 

                                    1 – La musique

 

            Dans le village de Fama, le balafon et le Tiatiagara existent comme ensembles musicaux. Ils sont joués aux occasions de fêtes et cérémonies traditionnelles (funérailles) et aussi en animation ordinaire selon le bon plaisir des joueurs.

            Dans le village, il n’y a qu’un seul groupe de balafon dont Traoré Souleymane est le responsable. Le premier balafon est venu de Kidikarguè Diassa. Le premier grand joueur fut Traoré Souleymane.

 

 

                                    2 – Les loisirs

 

           A part la danse au balafon et au Tiatiagara et les jeux des enfants souvent au clair de lune, le village de Fama ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

          A- Les religions nouvelles

 

                           1 – La religion chrétienne

 

         Il n’y pas  religion chrétienne dans le village

                           2 – La religion musulmane

 

        Il y a la religion musulmane dans le village ; elle est sunnite. Il n’y a cependant pas de mosquée.  Le premier musulman fut Sanogo Seydou (né au Mali) résident au quartier Kignogo Zani kapan. Le premier imam fut Traoré Bakary de 1984 à 1985.

 

                           3 – Autres religions nouvelles

 

           A part l’islam,  il n’y a aucune autre religion nouvelle dans le village.

 

               B- La religion traditionnelle

 

                           1 – Les fétiches

 

             Dans le village de Fama les adorations existent depuis la création du village ; elles se passent en début de saison pluvieuse (avril - mai) et les fins de saison, Yiwoguè (Octobre - novembre).

              Les fétiches du village sont : Le « Fougoussakoro », le « Koutounouguè » et « Soro ». Tous ces fétiches ont été reçus des ancêtres excepté le « soro » qui vient du village de Niampédougou et ayant pour propriétaire Yadougo Traoré.

              Les femmes peuvent voir tous ces fétiches mais elles ne peuvent pas manger leurs repas de sacrifice. Les instruments de musiques utilisés sont le balafon et le Tiatiagara. Les animaux sacrifiés sont : Poules, chèvres, moutons, chien, bœuf, etc… pas de choix de plat.

               Le Koutounouguè a pour totem la chèvre 

                          

                           2 – Les animaux et lieux sacrés

 

              Dans le village de Fama il y a un bouc sacré ; il y a aussi des lieux sacrés qui sont : Fanhami kounè et Gogo simbi.  Des sacrifices sont faits à ces lieux au moins chaque année. Dans chacun des lieux sacrés, on enlève les chaussures avant d’y pénétrer.

 

               C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

                 Après l’enterrement, des rites doivent être faits pour assurer le départ définitif du défunt vers le monde des ancêtres. Ces rites se font à une cérémonie annuelle appelée en sénoufo « yagbaga » organisée par le village. C’est pendant cette cérémonie qu’on accomplit les rites de départ de tous les défunts de l’année. Elle a lieu en début de saison des pluies.

 

 V – Le développement du village

 

              A –Les infrastructures de développement

                          

                           1 – Les écoles

 

               Il y a une école primaire à trois classes construite par l’Etat et ouverte en 2003 ; elle est située à l’Est du village.

              Il n’y a pa s de centre d’alphabétisation.

              Il n’y a pas d’école secondaire dans le village. Les élèves admis pour le secondaire doivent aller au CEG de Sindo situé à 25 kilomètres.

 

                           2 – Le dispensaire

 

              Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent se rendre au dispensaire de Zitonosso situé à 14 kilomètres ou de Sindo situé à 25 kilomètres.

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                           3 – Le marché

 

              Le village n’a pas de marché dans le village

 

                           4 – Les forages et puits

 

              Le village a deux forages : un réalisé en 1987 et l’autre en 2007.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

             Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

             Le village a trois marigots : Faampan ; Kouguè ; Siwaga Lougué

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

           L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive du maïs, le mil,  haricot,  poids de terre, la patate, le sésame, le coton.

           On pratique de plus en plus la culture attelée pas rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

           Les  grandes zones de brousse du village sont : Koguè ; Siwaguè ; Dianbyoguè ; Sougnouguè Katiaguè ; Fanguè qui a pour jour férié le (Kapéré) et Tjiguè qui a pour jour férié (Kibé).

 

                        2 – L’élevage

 

           Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   Village de :    GONDAGA

 

 

 

 

 

 

        

 

Nom senoufo :  N’GONDAHA                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français GONDAGA  et ses habitants « gondagalais ».

            En senoufo, le village est appelé N’GONDAHA et ses habitants appelés « n’gondahawubi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de Gondaga est situé dans la commune rurale de Sindo. Il est distant du chef lieu de commune de 10 km.

 

B- Récit de fondation et événements du village 

Version de KONATE Zanga Siriki (fondateur du village)

           

                        1 – Récit de fondation

 

Je m’appelle KONATE Zanga Siriki. Je suis originaire de Sougouma. J’ai quitté ce village avec mon père quand j’étais tout petit pour le village de Souko. J’ai ensuite quitté Souko pour venir fonder le village de Gondaga.

Gondaga signifie la marmite des cynocéphales ( goriles) en dioula. Ce nom a été donné à mon village parce que les cynocéphales y étaient abondants. J’ai choisi ce site à cause de la fertilité du sol. Je suis agriculteur.

L’époque de fondation remonte vers l’année 1955.

Pour la fondation, je suis arrivé ici avec Madou DEMBELE qui repartit 4 ans après. Je suis resté seul et plus tard des personnes sont venues s’ajouter : Dramane de Lérikan  et un monsieur surnommé Sénégal venant de Sougouma.

Depuis je suis le chef du village. Si mon fils a un bon comportement et si je meurs avant lui (ce qui est mon souhait) il pourra me succéder.

 

                        2 - Evénements

 

Depuis que je suis arrivé ici, même avec l’augmentation du nombre d’habitants du village, le village n’a jamais connu la famine. Nous avons de bonnes terres et la saison a toujours été clémente pour nous.

Le village a plutôt connu une maladie des enfants que nous appelions « gnori ». Cette maladie avait pour symptômes des boutons sur le corps de l’enfant avec de violents maux de tête. Beaucoup d’enfants en sont morts.

Depuis que le village a été créé, aucune autre religion, à part l’islam que j’ai amené, n’est venue dans ce village.

Le village n’a pas connu les travaux forcés. Moi personnellement j’en ai connu quand j’étais à Sougouma ; c’était sous le règne de Naboulo de Kourouma. A cause de ces travaux, mon père a fini par fuir avec moi pour s’installer au Mali. Quand mon père est décédé, je suis revenu.

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Gondaga, les deux sortes de chefferies, chef de terre et chef coutumier, sont gérées par une seule personne. Le chef actuel qui est le fondateur même du village s’appelle Zanga Siriki KONATE.  

 

                        2 – Succession et interdits

 

            Il n’y a pas encore eu de successeur au chef qui est le fondateur du village. Il pense que son fils aîné, s’il le juge sérieux, lui succédera.

            Le chef n’a pas de totem ; il dit ne pratiquer que la religion musulmane.

 

          B- La chefferie administrative

 

            1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution. Madou KONATE était ce délégué.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les conseillers du village sont Daouda KONATE et Korotoumou DEMBELE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Siaka KONATE.

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Gondaga compte 220 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles qu’on trouve à Gondaga sont les suivantes :

-         famille KONATE dont le totem est une sorte de criquet « siguitinè » ; le responsable est Zanga Siriki

-         famille DAO dont le totem est le singe noir ; le responsable est Dramane.

-         Famille TRAORE dont le totem est le python ; le responsable est Sinali.

-         famille BERTHE dont le totem est une sorte de souri « sitiinè ».

Les habitants du village ne se marient pas avec les griots et les bolon.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Madou KONATE.

Ils n’ont pas de cérémonies propres. Ils vont se joindre aux chasseurs de Sindo pour les cérémonies.

Ils n’ont pas de fétiche commun et pas d’instruments de musique.

Pour adhérer à la confrérie, il faut aller en brousse pour un rite qu’ils tiennent secret ; pas de poulets, pas de noix de cola, il faut cependant une somme de 1000F CFA. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a une association de culture dans le village dont le responsable est Salia KONATE.

Il y a un Groupement de Producteurs de Coton (GPC). Il est appelé Balimaya.

Il y a une association de femmes dans le village. La responsable est Korotimi DEMBELE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Gondaga, on trouve comme ensemble musical traditionnel, un groupe de balafon dont Sinali TRAORE est le responsable. Le premier balafon est venu de Lidara.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse au balafon, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de religion chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. Siriki KONATE a été le premier musulman du village et l’imam est Amadou KONATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a pas de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de fétiche commun dans le village de Gondaga à cause de l’islam qui est la religion principale des habitants.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a ni animal, ni lieu sacré dans le village. Le fondateur du village est musulman et l’islam est devenu la seule religion du village.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire à deux classes réalisées par la population en 2006. Le directeur se nomme Soungalo TRAORE.

            Il y a un centre d’alphabétisation (CPAF) construit par le PNGT2 en 2004.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à  9km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindo à 9km pour se faire soigner.

                        3 – Le marché

 

            Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village :

-         un réalisé par l’Etat en 2008. Son eau est impropre à la consommation ; elle est jaunâtre.

-         un réalisé par le PNGT en 2006. Il est en panne.

Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

La population s’approvisionne en eau dans de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres.

Le village n’a pas de marigot.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village n’est couvert que par le réseau téléphonique Telmob.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960 ; mais on cultive de plus en plus le sésame.

 

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    DINH

 

 

 

 

 

 

                   Nom senoufo:  DEME                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO              

 

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français DINH et ses habitants « dinhlais ».

            En senoufo, le village est appelé DEME et ses habitants appelés « dèmèwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de DINH est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de  15 km du chef lieu.

Le village a trois grands quartiers qui sont : Dèmè kanfougou, Kouldanbougou et Samabougou. 

           

B - Récits de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Tiankadjou DEMBELE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Dinh a été fondé par Baki DEMBELE venu du Koutiala au Mali. C’est à cause du marigot qu’il s’est installé ici.

Autrefois le village était au bord même du marigot à 1km de l’actuel site. C’est après que les habitants ont déménagé pour venir ici.

Le nom du village Dinh signifie en dioula « adosser ». Notre ancêtre s’était réfugié ici à cause des guerres tribales.

 

2 – Evénements

 

            Le village a déménagé de son ancien site qui était près du marigot pour venir sur ce site actuel ; c’était à cause de la guerre.

            Le village a souffert des travaux forcés imposés par le chef de canton de Samorogouan.

Il y a eu une maladie redoutable qui a dévasté le village. C’était une maladie qui faisait enfler le ventre et qui tuait au bout de quelques instants. Beaucoup d’habitants en sont morts.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un seul chef traditionnel qui s’occupe et de l’administration du village et de l’adoration des lieux sacrés. L’actuel chef est Tiankadjou DEMBELE.

                                                          

 

 

                        2 – Succession et interdits

 

Chaque chef se choisit un successeur qu’il initie à la tache. C’est donc par nomination qu’on devient chef dans le village de Dinh.

Le chef n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

 

            Le délégué administratif institué au temps de la révolution. Ce délégué était Tiankadjou DEMBELE.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers sont Abou DEMBELE et Fanta KONATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président estBoureima DEMBELE.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

            1 – Statistiques

 

Le village de Dinh compte 375 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

            Dans le village de Dinh, il y a les grandes familles autochtones suivantes :

-               famille DEMBELE dont le totem est le singe noir ; le responsable est Tiankadjou

-               famille KONATE dont le responsable est Kassoum

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

 

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins dans le village. Ce sont Daouda DEMBELE et Boubacar SANKARA ; le premier pratique la divination par les cauris et le deuxième la fait par une calebasse avec de l’eau.

Il n’y a pas de guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseurs dans le village.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a deux associations de culture pour  dans le village : Faso gnataga et Benkadi.

Il y a aussi deux groupements de producteurs de coton (GPC).

Il y a deux associations de femmes dans le village ; les responsables sont Minata KONATE et Ferima KONATE.

 

         C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Dinh, on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-  le « bôligné », genre de cora.

- un groupe de balafon dont le responsable est Seydou KONATE. Le premier balafon est venu de Nandjin- Diassa et le premier grand joueur était Kader KONATE. L’actuel grand joueur est Seydou KONATE.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu du « Waré », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des chrétiens dans le village. Mais ils n’ont pas de lieu de culte. Ils dépendent de ceux de Sindo.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite.

Il y a une mosquée. Wowegué DEMBELE a été le premier musulman ; et le premier et l’actuel imam du village est Abdoulaye DRABO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Avec l’influence de la religion musulmane, le village n’a pas de fétiches communautaires.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il y a deux lieux sacrés qui sont encore adorés : Djinali et Logni.

Il n’y a plus de cérémonies coutumières en dehors de l’adoration des lieux sacrés.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire à deux classes dans le village. Elle a été construite par le PDEEF et le PNGT et ouverte en 2005. Le directeur est Mahamadi SAWADOGO.

Il y a un centre d’alphabétisation CPAF réalisé par le PNGT en 2004.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 15 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades vont à Sindo à 15km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils ont été réalisés par l’Etat en 2000 et 2008 et sont tous fonctionnels.

            Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a quatre marigots : Logni, Lossigué, Fafon et Zôgô.

 

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Dinh n’a aucune couverture en réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  riz, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton est cultivé dans ce village depuis les indépendances.

Les endroits de brousse sont les suivants : Kouôgô, Farigué et Dossigué. On ne cultive pas d’oignon ou de tabac dans ces zones de brousses.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    DO-DIASSA

 

 

 

 

 

 

        

Nom senoufo:   DO-DIASSA   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français DO-DIASSA et ses habitants « do-diassalais ».

            En senoufo, le village est appelé DÔ-DIASSA et ses habitants appelés « dô-diassawuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de DO-DIASSA est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de  11 km du chef lieu.

            Le village est en un seul bloc ; il n’a pas de quartier.    

 

B - Récits de fondation et événements marquants du village

Version de Djouma Diallo

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Do-diasso, comme son nom l’indique « campement de Dô », a été fondé par Dô.

Dô était originaire de Tèmètèmèsso d’où il avait quitté pour d’abords s’installer à Fanfièla. Suite à une mésentente avec les habitants de Fanfièla, Dô se rendit à Orodara pour voir les autorités administratives  qui lui conseillèrent de se trouver un autre endroit pour s’installer avec sa famille. C’est alors qu’il choisit ce site propice à l’agriculture.

Le village a été fondé à l’époque de l’apparition du franc malien. Je suis un de ses fils ; c’est ensemble que nous avons quitté Fanfièla pour venir fonder ce village. Dô était un grand éleveur.

 

2 - Evénements

 

Lors de la première guerre entre le Burkina et le Mali, six chefs de nos familles ont été faits prisonniers pour 20 mois au Mali. Des maliens étaient venus voler notre bétail et nous avons passé la frontière pour aller le récupérer et c’est là que les autorités maliennes nous ont emprisonnés.

Une épidémie a décimé aussi la population du village

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village, il y a un seul chef qui s’occupe et de l’administration du village et de l’adoration des lieux sacrés.

L’actuel chef est Bidama Siriki DIALLO.

 

                        2 – Succession et interdits

 

Avant Bidama Siriki, il n’y a eu que Dô DIALLO comme chef coutumier. Le chef est issu de la famille du fondateur du village. Il n’a pas d’interdit particulier.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

 

            Le délégué administratif au temps de la révolution.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers sont Gnagnéré DAO et Sidiki B DIALLO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Ousmane DIALLO.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat. Ces deux chefferies sont assurées par la même personne.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

            Le village de Dô-Diassa compte 197 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

            Dans le village de Dô-Diassa, il y a les grandes familles suivantes :

-               famille DIALLO dont le totem est le singe ; le responsable est Lamine

-               famille TRAORE dont le totem est la panthère ; le responsable est Seydou

-               famille DAO dont le totem est le singe noir ; le responsable est Issa

-               famille DAGNON dont le totem est le singe noir ; le responsable est Alassanè

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

 

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Diouma DIALLO. Ils n’ont pas de cérémonies propres ni de fétiche commun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut un coq rouge et des noix de cola.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a une association de culture pour les jeunes dans le village. Le responsable est Issa DIALLO.

Il y a aussi trois groupements de producteurs de coton (GPC).

Il y a une association de femmes dans le village, la responsable est Gnagnéré DAO.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Dô-Diassa, comme ensemble musical traditionnel, il n’y a que le « bôligné », genre de cora.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse au bôligné, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de religion chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. Dô DIALLO (le fondateur du village) a été le premier musulman et le premier et l’actuel imam du village est Ali DIALLO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Avec l’influence de la religion musulmane, le village n’a pas de fétiches communautaires.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            A cause de l’islam, le village n’a, ni animal sacré de lieu sacré adoré. Il n’y a plus de cérémonies coutumières.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire d’une seule classe dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte le 21 novembre 2009. Le directeur est Sié Philémon KAM.

Il y a un centre d’alphabétisation CPAF réalisé par le PNGT en 2005. Il n’est pas fonctionnel.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 13 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades vont à Sindo à 13km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Ils ont été réalisés par le PNGT en 1998 et 2004. Un seul est fonctionnel.

            Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village n’a pas de marigot.

 

 

                                                               

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Dô-Diassa n’est couvert que par le réseau téléphonique Telmob.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, riz,, sésame etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton n’est pas cultivé dans ce village.

Les endroits de brousse sont les suivants : Fangne, Faga et Gnangoué.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    FANFIELA

 

 

 

 

 

 

        

 

Nom senoufo :  FANFIELE                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français FANFIELA  et ses habitants « Fanfielalais ».

            En senoufo, le village est appelé FANFIELE et ses habitants appelés « fanfiéléwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de FANFIELA est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 17 km du chef lieu.

            Le village est constitué de deux grands quartiers qui sont : Sonnon et Gwadji.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

 

                        1 – Les récits de fondation

 

Version de Drissa BENGALY :

Le village de Fanfiela a été fondé par des senoufo venus du Mali.

Nous ne connaissons pas le nom du premier à s’installer sur ce sol ; nous savons seulement que leur oncle maternelle se nommait Gnizanso. Nous connaissons également le nom de quelques ancêtres qui sont : Mignon, Zangoro et Gnibantien.

 

Version de Abou BENGALY

Les fondateurs du village de Fanfiela sont originaires de Kango. Ils s’installèrent d’abord dans le village de Sonon avant de venir fonder notre village.

 Le premier fondateur était chasseur et cultivateur à la fois ; il s’appelait Mignon. Il était aussi un vaillant guerrier. Nous avons encore de nos jours ses arcs et flèches de combat. Il a choisit ce site à cause du marigot où le poisson était abondant.

 

2 - Les grands événements

 

Version de Abou BENGALY

Après la  création du village, des forgerons étaient venus s’installer. L’entente régnait entre eux et nos ancêtres jusqu’au jour où un des nôtres était allé causer chez eux ; celui-ci s’étant endormi, les forgerons firent chauffer un fer à rouge qu’ils lui enfoncèrent dans l’anus. Il en mourut.

Cela provoqua une vindicte populaire où les autres habitants du village massacrèrent les forgerons. De nos jours, nous pouvons vous montrer les nombreuses tombes de ces forgerons massacrés.

 

 

 

 

 

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Fanfièla, il existe deux sortes de chefferies traditionnelles détenues par une seule personne qui est Drissa BENGALY :

-  Koulfo (chef coutumier) qui s’occupe de l’adoration des lieux sacrés

- Kanhafolo (chef de village) : il s’occupe de l’administration du village.  

   

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs : Miguon, Gnazanga, Nangoro, Bèguè, Yèrè, Bougouzanga et L’actuel qui est Drissa. Ils protent tous le nom de famille BENGALY.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le totem du chef de village est l’éléphant et le zèbre. Autrefois, il ne mangeait pas la viande de bœuf ; mais aujourd’hui, cela n’est plus un interdit.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution ; Midou DIAMOUTENE était ce délégué.

Le conseiller municipal  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; les actuels conseillers du village sont : Midou DIAMOUTENE et Tinso BENGALY.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Yafon TRAORE.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

       A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Fanfièla compte 689 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles senoufo qu’on trouve à Sindo sont les suivantes :

-         famille BENGALY avec pour chef Drissa ; son totem est le perroquet et le zèbre

-         famille DAO avec pour chef Gaoussou ; son totem est le singe et le chien noir

-         famille DEMBELE avec pour chef Maali ; totem inconnu

-         deux familles TRAORE ; pour l’une le totem est de cultiver le haricot et pour l’autre c’est l’arbre « Tiewègue » et une sorte d’herbe qu’on utilise pour confectionner les balais

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a pas de  devin dans le village.

Il y a un guérisseur. Son nom est Abou BENGALY.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il n’y a pas d’organisation de chasseurs dans le village

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a une association de culture appelée « Benkadi » dans le village ; le responsable est Drissa TRAORE.

Il y a quatre Groupements de Producteurs de Coton (GPC) : Benkadi, Baden-Faden, yèrèta et Balimaya.

Il y a quatre associations de femme dans le village : Kouan Benkadi, Sidasso Benkadi, Bangali Benkadi et Gwadji Benkadi.

 

 

 

 

 

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Fanfiela, il y a un groupe de balafon comme ensemble musical traditionnel. Le balafon a été acheté ici à Fanfiela auprès de Bakary TRAORE qui est un commerçant de balafon.

Le premier grand joueur a été Zoumana TRAORE et l’actuel est Drissa TRAORE au quartier Sidosso.

 

                        2 – Les loisirs

 

                                                                                                                                  A part la danse au balafon, le village ne connaît pas d’autres loisirs.                                                                                   

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de religion chrétienne dans le village

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. Hamidou TRAORE a été le premier musulman du village et il est le premier et l’actuel imam. Il réside au quartier Sidosso

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Le village de Fanfiela n’a pas de grand fétiche communautaire.

 

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de Fanfiela, il n’y a pas d’animaux sacrés.

Il y a par contre des lieux sacrés qui sont :

- Kiéfou, un marigot sacré dont les femmes ne peuvent pas manger le poisson.

- Kataganou, un buisson sacré où il ne faut pas pénétrer après avoir mangé du poisson frai.

 

 

 

           

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Le village de Fanfiela ne connaît plus de cérémonies ou de fêtes traditionnelles. Cela est dû à la forte influence de l’islam.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de six classes dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte en octobre 2003.

            La généalogie des directeurs est la suivante : Moussa TRAORE, Issouf SERE, Léopold BATIONO, Drissa KONATE et l’actuel qui est Soumaïla ZEBLE.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 20 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village

 

                        3 – Le marché

 

Il n’y a pas de marché dans le village

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage réalisé en 1980 et un puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a deux marigots : Kofin et Kiéfou.

 

            5 – Les télécommunications

 

Le village de Fanfièla n’a pas de téléphone fixe. Il est cependant couvert par le réseau Telmob.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides,  sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960

Les endroits de brousse sont les suivants : Tagoro, Wyiri, Bolibana et Nogolegue gnangué.

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    FINIANA

 

 

 

 

 

 

        

Nom senoufo :  FIDJEKANHAN                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français FINIANA et ses habitants « finianalais ».

            En senoufo, le village est appelé FIDJEKANHAN et ses habitants appelés « fidjèkanwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de FINIANA est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 25 km du chef lieu.

 

B - Récits de fondation et événements marquants du village

Version de Lagnon Salia OUATTARA

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village a été fondé par Zébatara venu de N’Gorlani. Il a choisi ce site à cause du marigot où il y avait beaucoup de poisson.

Nos parents ont connu la guerre plusieurs fois. La guerre de Sikasso a dispersé les habitants du village au moment où la population était en augmentation. A la fin des guerres, les habitants, mais non plus tous, sont venus refonder le village.

Le village a été fondé il y a environ 100 ans.

 

2 – Evénements

 

Le village a connu la famine à cause des criquets pèlerins qui avaient ravagé les récoltes.

Le village a connu également des épidémies qui ont tué les enfants.

Le village a beaucoup souffert des travaux forcés du temps de Termana à Samorogouan.

Grâce à Dieu, Nous sommes en paix aujourd’hui.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Finiana, il y a un seul chef traditionnel qui s’occupe et de l’administration du village et de l’adoration des lieux sacrés. L’actuel chef est Zanga OUATTARA.

 

 

 

 

                        2 – Succession et interdits

 

Dans le village de Finiana, le chef est désigné par les anciens de la grande famille du fondateur du village. Celui-ci est préparé à la succession du vivant du chef précédent.

Le chef n’a plus d’interdit du fait de l’islamisation du village.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste de responsabilité.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution. Lagnon Salia OUATTARA a été ce délégué.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; les conseillers du village sont Lagnon Salia et Ladji, tous OUATTARA.

Le conseil villageois de développement (CVD).

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

        A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Finiana compte 885 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

            Dans le village de Finiana, il y a une seule grande famille autochtone qui porte le nom OUATTARA dont le responsable est Zanga OUATTARA.

            Le totem de cette famille est l’hippopotame et la queue de bouc.

            En plus de cette famille qui est celle du fondateur, d’autres familles mossi, peuls, marka, bobo et samogho sont venues s’installer dans le village. 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Abdoulaye OUATTARA.

Ils n’ont pas de cérémonies propres ni de fétiche commun.

Pour adhérer à la confrérie, il faut 1000F CFA ; pas de poulets ni de noix de cola.

Tout adhérant doit garder le secret des chasseurs. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a une association de culture dans le village. Elle appelée Ton Fa.

Il n’y a pas d’association de femmes dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Finiana on trouve comme ensemble musical traditionnel un groupe de balafon seulement. Le responsable est Bakary OUATTARA. Le premier balafon est venu de Djelissoni et le plus grand joueur a été Kressi OUATTARA par le passé. L’actuel grand joueur est Bakary OUATTARA.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse au balafon, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a pas de religion chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. Madou OUATTAR a été le premier musulman et le premier imam du village ; l’actuel imam est Moussa OUATTARA.

 

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Avec l’influence de la religion musulmane, le village de Finiana n’a pas de fétiches communautaires.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            A cause de l’islam, le village n’a plus de lieux sacrés. Il n’y a plus de cérémonies coutumières.

 

 V – Le développement du village

 

          A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte en 1998.  La généalogie des directeurs est la suivante : Issouf SANGARE, Salif SOURA, Boureima BELEM, Dramane OUATTARA, Amido KINDO, Alphonse OUEDRAOGO et l’actuel qui est Madi BELEM.

Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 20 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades vont à N’Gorlani à 9km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 2003. Le jour du marché est le mardi. Les villages voisins qui y viennent sont : Sindo,  Fama, N’Gorlani, Sourou.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a trois forages dans le village. Ils ont été réalisés respectivement en 1993, 1996 et 2005. Ils sont tous fonctionnels.

            Il n’y a pas de puit à grand diamètre.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a huit marigots qui sont : Dougougno, Brougo, Zanimouta, Gueguin, Noulogo, Kolongo, Nougnara et Fambague.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Finiana n’a pas de réseau téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, patates, riz, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis l’indépendance.

Les endroits de brousse sont les suivants : Donakogo, Siwagué, Fanigué et Kôguo. Tous ces lieux de brousse ont pour totem l’oignon.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    LERASSO

 

 

 

 

 

 

                   Nom senoufo :  LELE                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français LERASSO  et ses habitants « lerassolais ».

            En senoufo, le village est appelé LELE et ses habitants appelés « léléwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de Lerasso est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 15 km du chef lieu. 

            Le village est constitué de trois grands quartiers qui sont : Gwadji, Sagni et Barka.

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Zanga Karfougo DAO

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Lerasso a été fondé par Zégué, un homme originaire du Mali. C’était un guerrier qui était d’abords installé à Sindo. C’est de là qu’il est venu fondé ce village.

De faite, nous ne connaissons pas le premier fondateur de Lérasso ; car le village était habité avant l’arrivée de Zégué ; mais il a été détruit lors des guerres tribales. C’est Zégué qui l’a refondé.

 

2 - Evénements

 

Les guerriers de Tiéba TRAORE de Sikasso ont détruit notre village.

Les criquets pèlerins ont ravagé les récoltes par trois fois, provoquant la famine au village.

Il y a eu aussi une épidémie qui a tué beaucoup d’habitants du village.

Il y a eu les travaux forcés au temps de Tembani TRAORE chef de canton de Samorogouan.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Lerasso, les deux sortes de chefferies, Kanhanfolo et Koufolo sont détenues par une même personne dont l’actuelle est Karfougo DAO au quartier Gwadji.  

 

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs : Zégué, N’Golo, Wotimè et l’actuel qui est Karfougo. Ils portent tous le nom de famille DAO.

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le chef n’a pas d’interdit particulier. Dans le village, personne ne doit manger la viande du singe noir.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution. 

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les conseillers du village sont Adama OUATTARA et Mariam KONATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Tiémogo BARRO.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Lerasso compte 986 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles qu’on trouve à Lerasso sont les suivantes :

-         famille DAO dont le totem est le singe noir ; le responsable est Karfougo

-         familles SANOGO dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Zanou

-         famille BARRO dont le totem est le caïman ; le responsable est Bougouzé

-         famille OUATTARA dont le totem est le chien ; le responsable est Adama

-         famille TRAORE dont le totem est la panthère ; le responsable est Tiémogo

-         famille CISSE dont le totem est le singe noir ; le responsable est Namogo

-         famille KONATE dont le totem est inconnu ; le responsable est Gnido

 

Il y a d’autres familles, mossi et samogho, venues d’ailleurs et qui sont installées dans le village depuis plus ou moins longtemps.

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a un devin et guérisseur dans le village. Il se nomme Dogodjan SANOGO et réside dans le quartier Sagni.

Il est très renommé dans la zone et des gens viennent de très loin pour le consulter. Il a hérité son savoir de son papa.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Gnazanga SANOGO.

Ils ont des cérémonies propres : funérailles d’un membre, adhésion d’un nouveau membre et l’adoration de leur fétiche commun qui est Famakoro.

Pour adhérer à la confrérie, il faut s’adresser à Soumaïla BARRO ; il faut apporter deux coqs, de l’argent et des noix de cola. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

           

Il y a deux associations de culture dans le village dont les responsables respectifs sont : Ousmane CISSE et Seydou BARRO.

Il y a cinq Groupements de Producteurs de Coton (GPC).

Il y a une association de femme dans le village. La responsable est Mariam SAMATE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Lerasso, on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-         un groupe de balafon dont Aboudou SANOGO est le responsable. Le premier balafon est venu du Mali et le plus grand joueur par le passé était Gnido SESSOUMA. Aboudou SANOGO est l’actuel grand joueur.

-         Le « Kié poungué», grand tam-tam de l’initiation, joué aux funérailles et aux initiations.

-         Le « Fitianhanki », joué par les femmes

-         Le « Kolgué », cora des chasseurs.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il n’y a pas de religion chrétienne dans le village.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée au quartier Gwadji. Mahama TRAORE a été le premier musulman du village et l’actuel imam est Bakary DAO. Les deux imams précédents ont été Mahama et Omar, tous TRAORE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Lerasso sont :

-  Le « Gna », originaire de Sindo. Son propriétaire est Bougouzé BARRO. Le Gna est adoré obligatoirement avec des chiens. Le totem du « Gna » est le lièvre et le python. La généalogie des propriétaires du Gna est la suivante : Fabariga, Diaguina, Siguikoro et Bougouzé qui est l’actuel.

- Le « Koutounon » dont le propriétaire est Zangnou SANOGO. Le totem du Koutounon est la chèvre. La généalogie des propriétaires du Koutounon est la suivante : Nangoro, Zana, Totaga, Toundou et Zangnou qui est l’actuel.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de Lerasso, il y a un bouc noir comme animal sacré.

            Il y a deux lieux sacrés qui sont le lieu des génies du village et le lieu de l’initiation.

 

                        3 – Cérémonies et fêtes

 

            Dans le village de Lerasso, les funérailles sont seulement réservées pour les personnes âgées défuntes.

Il y a l’adoration des génies du village qui est une grande fête pour le village. Les initiations des jeunes se font de plus en plus rares.

 

 V – Le développement du village

 

          A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire dans le village. Elle a été construite par la population et  ouverte depuis 2005. Le directeur se nomme Mahamady BARRY. Les deux premiers directeurs ont été François TOU et Arouna DJIBO.

            Il y a un centre d’alphabétisation construit par le PNGT en 2006.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à  15km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village de Lerasso. Les malades doivent aller à Bleni à 5km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

            Il n’y a pas de marché dans le village.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un forage réalisé par le PNGT au quartier Gwadji en 2006 et un puit à grand diamètre réalisé par l’Etat en 1984. Le puit a tari. 

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a deux marigots : Wonou et Sarra.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Lerasso n’a aucune couverture réseau.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture.

On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, coton, riz, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1980

Les endroits de brousse sont les suivants : Kwogô, Donon, Doda Kôgié, Dougoukô, Sirava et Wonon Faga.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    N’GORLANI

 

 

 

 

 

 

        

Nom senoufo:  N’GOUKAHAN                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO              

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français N’GORLANI  et ses habitants « n’gorlanilais ».

            En senoufo, le village est appelé N’GOUKANHA et ses habitants appelés « n’goulow ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de N’GORLANI est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 10 km du chef lieu.

            Le village est constitué de quatre grands quartiers qui sont : Kanfié, Koromo, Kwan et Sié.

 

B - Récits de fondation et événements marquants du village

 

1 – Récits de fondation

 

Version de Sékou COULIBALY

Je prends la parole pour vous dire simplement ce que j’ai appris de mon grand père Yessou.

Le village de N’Gorlani a été fondé par N’Go COULIBALY. Il a été rejoint par son frère dont le nom nous est inconnu. Celui-ci n’aimait pas cultiver ; il aimait plutôt faire la chasse. N’Go lui demanda d’aller s’installer au bas des collines plus loin pour faire la chasse. C’est ainsi que Karna qui est le village voisin a été fondé. Karna veut dire en senoufo, l’homme de la viande.

N’Go COULIBALY était originaire de Ségou au Mali. Il aimait travailler dans la plaine et allait faire la pêche au marigot. Le sentier qu’il empruntait pour aller faire la pêche existe toujours et la coutume veut que nous le nettoyions quelques fois.

 

Version de Dô Kamelé Lamine COULIBALY

Mon père vient de mourir cette année. Il était né en 1919. Il m’a dit qu’il a connu le deuxième recrutement des militaires africains pour la guerre.

D’après lui, le village a été fondé par Kankou KONATE, un grand chasseur venu de Ségou au Mali. Ils étaient trois frères chasseurs à quitter Ségou pour se diriger vers la zone.

Le premier appelé Gwoulo, s’installa sur le site de l’actuel village de N’Gorguerla. De nos jours, nous ne pouvons y faire des travaux de construction, car la coutume nous obligerait à y habiter.

Le deuxième appelé Gna, alla s’installer sur le site de l’actuel village de Niamana pour faire la chasse.

Le troisième, Kankou KONATE, vint s’installer ici au bord du marigot dans la plaine pour fonder le village de N’Gorlani. L’ancienne route qui mène au marigot est toujours balayée aujourd’hui.

 

 

                        2 – Evénements du village

 

Le village a connu la famine, les guerres tribales, les épidémies qui ont décimé la population et les travaux forcés au temps de Termana, chef de canton de Samorogouan.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Le village de N’Gorlani connaît deux chefferies traditionnelles :

-         le « koulfoho », chef coutumier qui s’occupe des sacrifices des lieux sacrés. L’actuel chef est Sériba KONATE

-         le « kanhanfolo », chef de village qui s’occupe de la gestion des terres et des problèmes administratifs du village. L’actuel chef est Dogo Yaya COULIBALY.  

 

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs kanhanfolo : N’Go, Nakon, Kataga, Gnissou, Lozé, Kloumaga, Zouri et Dogo Yaya. Ils portent tous le nom de famille COULIBALY.

 

Voici la généalogie des chefs Koulfoho : Kankou, Kafoulé, Yamda et Sériba. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

En dehors des cadres des rencontres, le chef ne doit pas s’asseoir au milieu des grandes foules.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; les actuels conseillers du village sont Mariam TRAORE et N’Go Moussa COULIBALY.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Dô Kamélé Lamine au quartier Kanfié.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels.

La chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de N’Gorlani compte 1240 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles des autochtones qu’on trouve à N’Gorlani sont les suivantes :

-         famille COULIBALY dont le totem est la petite souri aux rayures, les tissus cotonnade aux rayures ; le responsable est Dogo Yaya.

-         famille OUATTARA dont le totem est le chien ; le responsable est Zanga

-         famille KONATE dont le totem est le zèbre ; le responsable est Kassoum

-         famille BARRO dont le totem est une sorte de silure ; le responsable est Zanga

Il y a des familles venues d’autres contrées et dont les noms sont les suivants : BAGAYOGO, DJIRE, TIENDO, PALENFO, OUEDRAOGO, SAMA.

 Les habitants de N’Gorlani ne se marient pas avec ceux du village de Sourou qui sont bolons ; Le mariage est interdit avec les bolon et les griots.

 

B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux devins dans le village. Ils se nomment Yaya KONATE et Kasoum KONATE. Ils utilisent les cauris, le waré et le drabou pour deviner.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Kassoum KONATE.

Ils ont des cérémonies propres : funérailles d’un membre, adhésion d’un nouveau membre, adoration de leur fétiche commun qui est le Sanné originaire de Gwanadougou au Mali.

Pour adhérer à la confrérie, il faut un poulet  et une noix de cola. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie. Mais les filles des chasseurs peuvent s’intégrer au groupe.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a trois associations de culture dans le village ; ce sont : ton Kanfié, ton COULIBALY, ton Barka.

Il y a quatre Groupements de Producteurs de Coton (GPC) : Kanfié, Koromo, Kwan, Bakaribougou.

Il y a une association de femmes dans le village dont la responsable est Mariam TRAORE.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de N’Gorlani on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-         trois groupes de balafon qui sont  ceux de Koromo, Kanfié et Barka  ; les responsabls respectifs sont Hamidou COULIBALY, Madou KONATE et Boukari BARRO. Zégué Siriki COULIBALY a été le plus grand joueur par le passé. Aujourd’hui, Madou KONATE est le plus grand joueur.

-         Le « Sitianhanki » joués par les femmes

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Il y a un lieu de culte. Le premier chrétien du village a été Adama BARRO. Le pasteur est Moïse ZONGO qui réside à Sindo.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée au quartier Koromo. Siriki COULIBALY a été le premier musulman du village et l’actuel imam est Adama BARRO. Les deux précédents imams sont Kadari BARRO et Madou CISSE.

 

 

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Le village de N’Gorlani n’a pas de grands fétiches communautaires.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de N’Gorlani, il y a un bouc sacré et deux lieux sacrés qui sont Kassou et Dozossi. Ces lieux sacrés sont adorés tous les trois ans ; et le chef sacrificateur est Sériba KONATE.

La généalogie des chefs sacrificateurs est la suivante : Kankou, Kafoulé, Yamdam et l’actuel qui est Sériba.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte en 1999.  La généalogie des directeurs est la suivante : Yacouba TRAORE, Clément GUIGUEMDE et l’actuel qui est Sogossi SANON.

            Il n’y a pas de centre d’alphabétisation dans le village.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 10 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il y a un dispensaire et une maternité dans le village de N’Gorlani. Les structures ont été réalisées par le PNGT en 2002.

Il y a un dépôt pharmaceutique dans l’enceinte du dispensaire. L’infirmier chef de poste est Jean-Claude BAKO.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village au quartier Koromo. Le jour du marché est le mercredi.

Les villages voisins qui y viennent sont : Sindo,  Karna, Lerasso, Dobo, Souri, Gondaga.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un seul forage dans le village. Il a été réalisé par le PNGT en 2006.

            Il y a un puit à grand diamètre réalisé par la population en 1984.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a un marigot qu’on appelle Fanbagué.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de N’Gorlani est couvert par le réseau téléphonique Telmob.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, riz, sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960.

Les endroits de brousse sont les suivants : Fanè, Tabligué, Gnangaya, Dossigué, Siguignanga et Sarva.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 Village de :    NIAMANA

 

 

 

 

 

 

                   Nom senoufo :  GNANA                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français NIAMANA  et ses habitants « niamanalais ».

            En senoufo, le village est appelé GNANA et ses habitants appelés « gnanawuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de NIAMANA est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 11 km du chef lieu.

            Le village est constitué de trois grands quartiers qui sont : Kafiyé, Gnigormo et Fila.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Yacouba KONATE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Niamana a été fondé par un chasseur appelé Gna. Le fondateur a choisi ce site parce que le gibier y était abondant. Le fondateur s’était d’abord installé à N’Gorlani, puis à Kalé avant de venir fonder le village.

 

2 - Evénements

 

Le village a connu la famine à cause des criquets pèlerins qui avaient ravagé les récoltes.

Il y a eu aussi les travaux forcés au temps du chef de canton de Samorogouan, Tembani TRAORE.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de NIAMANA, la chefferie coutumière est détenue par Yossé KONATE.

            Il y a deux chefs sacrificateurs qui sont chargés de l’adoration des deux lieux habités par les génies dans le village. Ce sont N’Go Daouda et Sobèrè.  

 

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs coutumiers: Sagnogogoro, N’Tolèguè, N’Tossiré, Taato, Ziguizanga, Sogoro, Kadougo, Kaniba, Yafo, Kagolayi et l’actuel qui est Yossé. Ils portent tous le nom de famille KONATE.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution. 

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; les actuels conseillers sont Gna SANOGO et Toundoun SANOGO.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont Issouf KONATE est le président.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Niamana compte 1415 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles qu’on trouve à Niamana sont les suivantes :

-         famille KONATE dont le totem est le zèbre ; le responsable est Siguigo

-         famille SANOGO dont le totem est la tortue ; le responsable est Karifa

-         famille SANGARE dont le totem est le singe ; le responsable est Komé

-         famille TRAORE dont le totem est un arbre qui s’appelle en senoufo »sougué » ; le responsable est Kouldigui

-         famille COULIBALY dont le totem est le caïman ; le responsable est Kadjakoulo

-         famille DAO dont le totem est le singe noir ; le responsable est Zangna

-         famille OUATTARA dont le totem est le chien ; le responsable est Yossaga

-         famille BAMBA dont le totem est le caïman ; le responsable est Nazanga

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il y a des forgerons dans le village.

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il y a deux bouffonnes dans le village. Elles se nomment Gnagnogo Awa et Karidja ; toutes portent le nom de famille TRAORE.

Gnagnogo Awa a été la première bouffonne dans le village.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a deux guérisseurs dans le village. Ce sont Kayeboulo BAMBA  et Nazanga BAMBA.

 

                        5 – Les chasseurs

 

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Yacouba KONATE.

Ils ont des cérémonies propres : funérailles d’un membre, adhésion d’un nouveau membre, adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun venu de Koloko.

Pour adhérer à la confrérie, il faut un coq blanc, des noix de cola et du riz. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a une association de culture dans chacun des trois quartiers. Les responsables respectifs sont : Drissa KONATE au quartier Kafiyé, Omar SANOGO au quartier Gnigormo et Tiansigué SANGARE au quartier Fila.

Il y a trois Groupements de Producteurs de Coton (GPC), en raison d’un par quartier.

Il y a deux associations de femmes dans le village. La première appelée « lapéyou » a pour responsable Mariam TRAORE et la deuxième appelée « sababougnouma » a pour responsable Gnagnogo Awa TRAORE.

 

        C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Niamana on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-         un groupe de balafon dans chacun  des trois quartiers du village. Les responsables respectifs sont : Drissa KONATE au quartier Kafiyé, Yafougo SANOGO au quartier Gnogormo et Kerifa OUATTARA au quartier Fla. Yossi KONATE a été le plus grand joueur par le passé. Aujourd’hui, Drissa KONATE est le plus grand joueur.

-         Le « Sitianhanki » joués par les femmes aux adorations et funérailles.

-         Le « Korigué » grand tam-tam d’initiation

-         Le « pougouné zapégué » joué aux adorations des fétiches.

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs traditionnels.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques dans le village. Ils n’ont pas de lieu de culte. Le premier chrétien du village a été Gabriel SANOGO ; et le premier missionnaire à entrer dans le village a été le père Raymond GALLARD.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée. Dramane SANOGO a été le premier musulman du village et l’actuel imam est Daouda KONATE. Les deux précédents imams sont Lassina KONATE et Djakalia KONATE.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village sont :

-         Les « Wara » ; deux cases dont les responsables respectifs sont Konibè SANGARE et Yossi KONATE.

-         Le « Gninankadjougou » dont le propriétaire est Lozanga SANOGO.

-         Le « Konon » dont le propriétaire est Kadjagoulo COULIBALY.

-         Le « Sowoulagué » dont le responsable est Kayagan SANOGO. 

Les femmes peuvent voir tous ces fétiches sauf le Konon.

 

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de Niamana, il y a un bouc sacré.

Il y a aussi deux lieux sacrés : les génies du village et le lieu de l’initiation.

 

 

                        3 – Les cérémonies et fêtes traditionnelles

 

            Dans le village de Niamana, il y a encore la pratique des cérémonies traditionnelles, comme les adorations des fétiches et lieux sacrés, les grandes funérailles et les initiations des jeunes.

C’est un des rares villages qui a des candidats à l’initiation chaque année. Cette initiation a lieu à la période du mois de mai ou juin.

 

 V – Le développement du village

 

         A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire de trois classes dans le village. Elle a été construite par la population et ouverte le 20 septembre 1997. La généalogie des directeurs est la suivante : Inyelkebo HIEN, Jules KABORE, Hilaire BADO, Jean-Paul NEYA et l’actuel qui est Boukaré BAMOGO.

            Il y a un centre d’alphabétisation construit par le PNGT en 2005.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à 10 km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village. Les malades doivent aller à Sindo à 10 km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 2008. Le jour du marché est le dimanche.

Les villages voisins qui y viennent sont : Sindo, Senasso, Zantiguila, Bénizi et Tèmètèmèsso.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a deux forages dans le village. Un à l’école, réalisé en 2002 et un au quartier Kafiyé, réalisé en 2003.

            Il y a un puit à grand diamètre non fonctionnel.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a un marigot dont le nom est Gwangué.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Niamana n’est couvert que par le réseau téléphonique Telmob.

 

 

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, riz, sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable. Il y a un tracteur dans le village.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1965.

Les endroits de brousse sont les suivants : Ganimitien, Zékou, Sayayi, Kouépo, Lowaga et Bolibana.

                       

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                      Village de :    SENASSO

 

 

 

 

 

 

               Nom senoufo:  SINE                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SENASSO  et ses habitants « senassolais ».

            En senoufo, le village est appelé SINE et ses habitants appelés « sinéwuli ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SENASSO est situé dans la commune rurale de Sindo ; il est distant de 4 km du chef lieu. 

            Le village est constitué de cinq grands quartiers qui sont : Samate Kabagué, Berté kabagué, Koromo kabagué et Mossi kabagué.

 

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de SAMATE Longoro

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Senasso a été fondé par un homme appel Kangna, d’origine inconnue. Le nom du village signifie en dioula « village de l’agriculture ou village où on cultive beaucoup ».

Le fondateur aurait été à la fois cultivateur et chasseur.

 

2 - Evénements

 

Une grande famine a sévi ici à cause des criquets pèlerins qui avaient ravagé les récoltes. Les travaux forcés au temps du chef de canton de Samorogouan, Tembani, ont beaucoup marqué le village. Cela date de plus de 80 ans.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Senasso, les deux sortes de chefferies, Kanhanfolo et Koufolo sont détenues par une même personne dont l’actuelle est Logoro SAMATE.  

 

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs : Kougnimè, Dahatô, Lakana, Zélé, Lobèrè et Logoro. Ils portent tous le nom de famille SAMATE

 

 

 

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort. Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

Le totem du chef de village est de ne pas rentrer au village avec le bois de deux sortes d’arbres appelés « tiégué et Gabé ».

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution. Logoro SAMATE était ce délégué.

Les conseillers municipaux  avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays. Les actuels conseillers du village sont Logoro SAMATE etSita SAMATE.

Le conseil villageois de développement (CVD) dont le président est Yacouba SAMATE.

 

                        2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Senasso compte 404  habitants selon le dernier recensement.

 

 

                        2 – Familles et totems

 

Les grandes familles qu’on trouve à Senasso sont les suivantes :

-         famille SAMATE dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Dô

-         familles KONATE dont le totem est le zèbre, et une sorte de souri

-         famille BERTHE dont le totem est le caïman ; le responsable est Kladoro

Il y a d’autres familles venues d’ailleurs et qui sont installées dans le village depuis plus ou moins longtemps.

Les habitants du village peuvent se marier avec tous les autres habitants des villages voisins.

 

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

            Il n’y a pas de forgeron dans le village

 

                        2 – Les griots

 

            Il n’y a pas de griot dans le village

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il n’y a pas de bouffon dans le village

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il n’y a ni devin ni guérisseur dans le village.

 

                        5 – Les chasseurs

           

Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est N’Go SAMATE.

Ils ont des cérémonies propres : funérailles d’un membre, adhésion d’un nouveau membre.

Ils n’ont pas de fétiche commun et pas d’instruments de musique.

Pour adhérer à la confrérie, il faut deux coqs et une noix de cola. Une femme ne peut pas adhérer à la confrérie.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a quatre associations de culture dans le village dont les responsables respectifs sont : Moumouni SAMATE, Kagnènè BERTHE, Soma KOROMA et N’Go SAMATE.

Il y a deux Groupements de Producteurs de Coton (GPC).

Il n’y a pas d’association de femmes dans le village.

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Sénasso on trouve comme ensemble musical traditionnel :

-         un groupe de balafon dont Logoro SAMATE est le responsable. Le premier balafon est venu de Nèba. Logoro SAMATE en a été le plus grand joueur ; de nos jours, le plus grand joueur est Diakalia KONATE.

-         Le « Djembé»

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités, le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des protestants dans le village. Mais il n’y a pas de lieu de culte.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a une mosquée au quartier mossi. Bakary SAMATE a été le premier musulman du village et l’actuel imam est Oumari BELEM. Le  premier imam a été Sitapha OUEDRAOGO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

          B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Il n’y a pas de grand fétiche commun dans le village de Senasso.

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Il n’y a pas d’animal sacré.

            Il y a deux lieux sacrés qui sont : Gnassougon et Tenissi Djinangué. Ces lieux sont adorés en début de saison pluvieuse. Le chef sacrificateur est Logoro SAMATE.

 

 V – Le développement du village

 

          A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a une école primaire d’une classe qu’abrite le magasin du PNGT. L’école vient d’être ouverte en 2009. Le directeur se nomme Arouna ROUAMBA.

            Il y a un centre d’alphabétisation construit par le PNGT en 2005.

            Il n’y a ni école maternelle ni école secondaire dans le village. Les enfants admis au CEP vont à Sindo à  4km, pour poursuivre leurs études.

 

                        2 – Le dispensaire

 

Il n’y a pas de dispensaire dans le village de Senasso. Les malades doivent aller à Bleni à 7km pour se faire soigner.

 

                        3 – Le marché

 

            Il n’y a pas de marché dans le village.

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a un forage réalisé par l’Etat en 2007 et un puit à grand diamètre réalisé aussi par l’Etat en 1985.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a quatre marigots : Logoné, Dogogué, Kafanourougoné et Nabouvounou Fané.

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Sénasso n’a aucune couverture téléphonique.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, riz, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960

Les endroits de brousse sont les suivants : Kafonouno, Gwadjilè et Signèrègoiga.

 

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monographie des villages  sénoufo Nanérégué 2010

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Village de :    SINDO

 

 

 

 

 

 

                   Nom senoufo: SOUNDOU                        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noms des enquêteurs :      Joseph SESSOUMA

                                        Gilbert Tianzé SESSOUMA

                                        Issouf DAO             

 

 

I – Création et situation géographique du village

 

A - Nom et situation géographique

 

1 – Le nom du village

 

            Sur la carte administrative, le village est appelé en français SINDO et ses habitants « sindolais ».

            En senoufo, le village est appelé SOUNDOU et ses habitants appelés « soundouwi ».

 

                        2 – Situation géographique du village

 

            Le village de SINDO est le chef lieu de la commune rurale de Sindo. Il est distant de 95km du chef lieu de la province. 

Le maire de la commune s’appelle Diango SAMATE ; il est originaire du village de Sindo et a été élu le 31 mai 2006. Son adjoint est Gna SANOGO, originaire du village de Niamana.

 

La commune de Sindo compte douze villages qui sont : Sindo, Bleni, Lerasso, Senasso, N’Gorlani, Finiana, Fama, Dinh, Gondaga, Niamana, Dô-Diassa et Fanfiela. Tous ces villages sont senoufo.

 

            Le village est constitué de neuf grands quartiers qui sont : Koulfié, Zama, Zaziré, Kassango, Gnadangoré, Gwdji, Wayirimè, Nematoulaye et Leourou.

           

B- Récit de fondation et événements ayant marqué le village

Version de Kaoulé Brama TRAORE

 

                        1 – Récit de fondation

 

Le village de Sindo a été fondé par un chasseur appelé Bedo TRAORE. Il  était polygame. Sa première femme s’appelait Gnogo et sa deuxième Bèrè. Il serait venu de Sindobèlè.

Plus tard, un vendeur de cola appelé Zanga COULIBALY, vint se joindre à Bedo qui lui donna sa deuxième femme Bèrè en mariage.

Il y avait beaucoup de poisson et de gibier à Sindo. D’ailleurs le nom du village signifie en senoufo « où est l’huile ». En effet, il y avait tellement de poisson dans le marigot, que les femmes s’en prenaient à leur mari chaque fois qu’ils leur donnaient du poisson à frire ; elles disaient : « simbe do ? » c’e qui veut dire « où est l’huile » . C’est donc à cause de l’abondance en gibier et en poisson que le fondateur a choisi ce lieu.

 

2 - Evénements marquants 

 

Il n’y a pas eu de guerre dans notre village. Par contre il y a eu de grandes querelles fratricides qui ont déchiré le village et freiné son développement. Mais aujourd’hui, grâce à Dieu, cela n’est plus qu’un souvenir. La paix est revenue et nous sommes heureux.

Il y a eu aussi une grande famine. Tout le village était à cours de provisions et a eu recours à la brousse pour survivre de ses fruits et de ses feuilles.

La lèpre a également sévi dans notre village.

Le village a connu les travaux forcés : on amenait les jeunes à Orodara et à Bobo pour la culture de la tomate. Ces travaux forcés n’étaient vraiment pas humains. Ils transformaient les hommes en bêtes de somme.

 

II- L’organisation politique du village

    

       A- La chefferie traditionnelle

 

                        1 – Les différentes chefferies traditionnelles

 

            Dans le village de Sindo, il existe deux sortes de chefferies traditionnelles :

-  Koulfo (chef coutumier) : il s’occupe des adorations ; le chef actuel est Tizanna TRAORE

- Kanhafolo (chef de village) : il s’occupe de l’administration du village. Le chef actuel est Klazé COULIBALY  

   

2 – La généalogie des différents chefs

 

Voici la généalogie des chefs  Koulfo : Bedo, Kouldoro, Gagnaga, Koli, Toudoun, Dopé, N’Gogo, Pemari, Zanga, Bèguè 1, Bèguè 2 et Tizanna qui est l’actuel. Ils portent tous le nom de famille TRAORE.

 

            Voici la généalogie des chefs Kanhafolo : Sonezanna, Garanga, Koulgoura, Fangansi, Bèguè, Fangoua, Ougnè, Bago, Tienribili, Daoula, Tississamba, Navougou, N’Go, Nango et Klazé qui est l’actuel. Ils portent tous le nom de famille COULIBALY.

 

                        3 – Succession et interdits

 

La succession à la chefferie traditionnelle se fait dans le patrilignage. Succède au chef, l’homme le plus âgé dans la grande famille paternelle de l’ancien chef. On est chef à vie ; alors la succession n’a lieu que si le chef est mort.

Une femme ne peut pas accéder à ce poste.

 

          B- La chefferie administrative

 

                        1 - Les sortes de chefferies administratives

           

Le délégué administratif établi sous la révolution ; Sama COULIBALY était ce délégué.

Les conseillers communaux avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire du pays ; Les actuels conseillers du village sont : Diata SYLLA, le deuxième conseiller est décédé ; il s’appelait Dô TRAORE.

            Le village de Sindo a deux structures administratives principales : la mairie et la préfecture.

            Le village est devenu chef lieu de commune rurale en 2006 avec pour maire Diango SAMATE élu le 31 mai 2006 ; il est originaire du village. Son premier adjoint est Gna SANOGO, originaire du village de Niamana.

 

 

            2 – Les rapports entre les chefferies

 

            Les rapports entre la chefferie traditionnelle et la chefferie administrative ont été rarement conflictuels ; la chefferie traditionnelle assure l’exécution des coutumes et traditions tan disque que la chefferie administrative veille à la relation avec l’Etat.

 

III – L’organisation sociale du village

 

         A – La population

 

                        1 – Statistiques

 

Le village de Sindo compte 7000 habitants selon le dernier recensement.

 

                        2 – Familles, ethnies et totems

 

Le village de Sindo compte huit ethnies: les sénoufo, les samogho, les mossi, les marka, les bobo, les miyanka, les dioula et les peuls.

Les grandes familles senoufo qu’on trouve à Sindo sont les suivantes :

-         famille TRAORE dont le totem est le singe noir ; le responsable est Katien

-         famille KONATE dont le totem est le zèbre ; le responsable Dô Bakary

-         famille COULIBALY dont le totem est le caïman ; le responsable Nangoro

-         famille DAO dont le totem est le singe ; le responsable est Koniba

-         famille SAMATE dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Bèguè N’Go

-         famille BARRO dont le totem est l’éléphant ; le responsable est Karifougo

-         famille SANOGO dont le totem est le zèbre ; le responsable est Foujon

-         famille KOROMA dont le totem est la souri ; le responsable est Yalsi

-         famille OUATTARA dont le totem est le chien ; le responsable est Zégué

 

            B – Les castes et associations

 

                        1 – Les forgerons

 

Il y a des forgerons dans le village. Ils portent les noms de famille TRAORE et SANOGO et sont des autochtones.

Ils n’extraient plus aujourd’hui le fer ; ils travaillent le fer de la sidérurgie moderne et sculptent le bois. Leurs femmes n’ont pas d’activités spécifiques.

Ils font les sacrifices à l’enclume. Les gens font des sacrifices ou des serments devant l’enclume pour que leurs désirs se réalisent.

Les forgerons ont une musique propre qui est le « toundoubarigne ».

Ils peuvent se marier aux autres habitants du village.

 

                        2 – Les griots

 

Il y a des griots dans le village de Sindo. Ils sont originaires des villages de Zanfara et de Bléni. Ils portent les noms de famille DIABATE et TRAORE

Ils se marient seulement entre eux. Ils n’ont pas de rites propres.

 

                        3 – Les bouffons

 

            Il y a quatre bouffons dans le village de Sindo. Ils se nomment Assi OUATTARA, Sokoro OUATTARA, Tidjènè OUATTARA et Tiabayou TRAORE. Tagongon OUATTARA a été le premier bouffon du village.

            Ils ont une association dont Assi OAUTTARA est le responsable. Ils n’ont pas de rites particuliers.

Ils jouent le rôle de médiateurs dans le village et installent la joie par la plaisanterie.

 

                        4 – Les devins et guérisseurs

 

            Il y a trois devins et trois guérisseurs dans le village de Sindo.

 Les devins sont : Nazangagnéré COULIBALY, Noble DAO et Klatien TRAORE. Ils font la divination par les cauris.

Les guérisseurs sont : Siriki OUATTARA, Siriki SAMATE et Gosso COULIBALY.

 

                        5 – Les chasseurs

 

            Il y a une organisation de chasseurs dans le village. Le responsable est Nadoro.

Les chasseurs ont des rites propres célébrés lors des funérailles d’un des membres, de l’adoration de leur fétiche commun qui est le Dakoun ou de l’adhésion d’un nouveau membre. Ils ont le balafon et le kanè comme instruments de musique.

Pour adhérer à la confrérie, il faut payer 500F CFA et apporter son arme pour le rite. Une femme ne peut pas adhérer, parce que la confrérie ne veut pas que ses secrets soient connus.

 

                        6 - Les associations de culture

 

Il y a huit associations de culture dans le village de Sindo.

Il y a quinze Groupements de Producteurs de Coton (GPC).

Il y a plus de vingt associations de femmes dans le village

 

          C. Musique et loisir

 

                        1 – La musique

 

Dans le village de Sindo, il y a comme ensemble musical traditionnel:

- trois groupes de balafon dont les responsables respectifs sont Zèguè DAO, Koniba KONATE et Madou SAMATE ; le premier balafon est venu de Samorogouan et Tangadio SAMATE a été le plus grand joueur

- le zapégué joué pour les cérémonies d’adoration

 

                        2 – Les loisirs

 

A part la danse aux instruments de musique cités et le jeu du « walé », le village ne connaît pas d’autres loisirs.

 

IV – L’organisation religieuse du village

 

            A- Les religions nouvelles

 

                        1 – La religion chrétienne

 

            Il y a des catholiques et des protestants dans le village. Il y a un lieu de culte pour les catholiques au quartier Koulfé et deux lieux de culte pour les protestants dans le quartier Kassougo.

Le premier chrétien  dans le village a été Bakary Henri. Les premiers missionnaires sont arrivés dans le village en 1964.

Les actuels responsables des communautés chrétiennes du village sont : le catéchiste Syprien, les pasteurs ZONGO et SANOU Richard.

 

                        2 – La religion musulmane

 

            Il y a une confession religieuse musulmane dans le village : sunnite. Il y a quatre mosquées. Tiankoudjou COULIBALY  a été le premier musulman du village et le grand imam actuel est Issouf SANOGO.

 

                        3 – Autres religions nouvelles

 

A part l’islam et le christianisme, il n’y a plus de religion nouvelle dans le village.

 

         B- La religion traditionnelle

 

                        1 – Les fétiches

 

            Les principaux grands fétiches dans le village de Sindo sont :

-         quatre « Wara » qui sont adorés obligatoirement avec des chiens ; le repas d’adoration est le sorgho rouge vieux d’au moins une année, le mil, le fonio et le dolo. Le totem du Wara est le lièvre et la vipère.

-         deux « Konhonron » dont le totem est la perdrix

-         un « Komon » dont le totem est le beurre frais de karité 

           

                        2 – Les animaux et lieux sacrés

           

            Dans le village de Sindo, il n’y a pas d’animaux sacrés.

            Il y a par contre des lieux sacrés qui sont :

            - Zangossi auquel on ne sacrifie pas de chien et de chèvre ; on y porte pas aussi de dolo. Les animaux sacrifiés sont le mouton et les poules blanches

            - les quatre autres lieux sacrés qui sont : Katienré, Dissoun, Banawogo et Foulo, sont adorés le même jour avec poules, chèvres et moutons.

 

 

          C - les fêtes et cérémonies traditionnelles

 

            Les fêtes et cérémonies traditionnelles dans le village de Sindo  sont essentiellement les adorations des lieux sacrés et des fétiches cités.

 

 V – Le développement du village

 

        A –Les infrastructures de développement

           

                        1 – Les écoles

 

Il y a trois écoles primaires dans le village :

-         l’école A avec six classes, ouverte en 1970

-         l’école B avec cinq classes, ouverte en 2005

-         l’école C avec deux classes, ouverte en 2006

            Il n’y a pas d’école maternelle.

Il y a une école secondaire, un Collège d’Enseignement Générale (CEG) dans le village.

            Il y a un centre d’alphabétisation construit par le PNGT 1 en 1989

 

                        2 – Le dispensaire

             

Il y a un dispensaire et une maternité dans le village. Ils ont été construits en 1968.

Le dispensaire comprend : une salle de consultation, une salle de soins, une salle de pansement et une salle d’observation.

La maternité comprend : une salle d’accouchement, suite de couche, un SMI-PF et une salle PEV.

L’ensemble de la structure sanitaire qui prend en charge une population totale de 12 522 habitants, est animée par un personnel de 8 membres dont le responsable est Natimgueba OUEDRAOGO.

Le village dispose de deux dépôts pharmaceutiques dont un privé.

Voici la généalogie des chefs infirmiers qui se sont succédés dans le CSPS : Nazanga OUATTARA, Salif MAÏGA, Arsène SANOU, Daouda KONATE, Issa KIEMTORE, Pascal OUEDRAOGO et Natimguba OUEDRAOGO qui est l’actuel.

 

                        3 – Le marché

 

Il y a un marché dans le village depuis 1963. Il a lieu tous les vendredi.

Les villages voisins qui y viennent sont : Niamana, Dô-Diassa, Fanfièla, Gondaga, Bléni, N’Gorlani, Dinh et Fama.

 

                        4 – Les forages et puits

 

            Il y a sept forages et trois puits à grand diamètre. Deux des sept forages sont en panne mécanique ; celui du CSPS et celui du quartier Zama.

Il existe d’autres points d’eau où la population s’approvisionne : de petits puits peu profonds creusés de parts et d’autres dans les quartiers.

Le village a 3 marigots : Sandjinguindougué, Sililouguo et Loko.

 

 

 

                        5 – Les télécommunications

 

Le village de Sindo est couvert par le réseau Telmob.

 

           B - La vie économique

 

                        1 – L’activité économique principale

 

L’activité économique principale dans le village est l’agriculture. On y cultive le mil, maïs, sorgho, haricot, arachides, sésame, etc.

On pratique de plus en plus la culture attelée par rapport à la culture à la main beaucoup plus pénible et moins rentable.

Le coton y est cultivé comme culture de rente depuis 1960

Les endroits de brousse sont les suivants : Lokofa, Ngoulossigué, Sadjiguè, Panfa, Djôgnô et Loguigangé.

 

                        2 – L’élevage

 

Le petit élevage est pratiqué dans le village. On y élève bœufs, moutons, chèvres et volailles.